Dans
l'âtre noirci par tant de flambées
De
la jolie cheminée en pierres blanches,
Entre
deux chenets en fonte stylés
Et
ornés chacun d'un gland en laiton,
Je
mets trois ou quatre feuilles de papier froissé,
Un
petit tas de fines branches
Trouvées
sous les bouleaux
Quand
le vent est grognon.
*
Puis
sur le petit fagot
Ou
sur du petit bois venant de l'atelier,
Je
pose des morceaux un peu plus gros,
Puis
d'autres encore plus gros,
Puis
enfin une bûche de peuplier
Ou
de bouleau,
Ou
bien encore, de chêne ou de merisier,
Le
bout d'une grosse planche.
*
Je
craque une allumette
Pour
enflammer le papier ;
Le
feu crépite dans le fagot,
Les
flammes entament les bûchettes,
Le
petit incendie se propage aux morceaux
Les
plus gros ;
Il
commence à faire bon,
Puis
ensuite il fera chaud.
*
Je
mets le pare feu question sécurité,
Et
l'ôterai quand le feu se sera assagi ;
Les
braises rouges enflammeront
D'autres
morceaux de bois,
Et
quelques autres bouts de planche,
Pour
que la soirée
Au
coin de la jolie cheminée blanche,
A
l'âtre quelque peu noirci
Par
tant de flambées à la veillée,
Nous
fasse oublier que dehors il fait froid,
Et
nous fasse penser à là où il fait chaud.
§
02.2015