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Ce blog m'appartient. Les textes qui sont les miens aussi.
La plupart des illustrations sont prises sur le net.
Certaines photos seront les miennes.
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jeudi 8 mai 2014

1914-1918





Août 1914.
la guerre est déclarée,
Celle qu'on nomme
La grande guerre,
Celle des tranchées,
Celles des Gueules Cassées ;
Julien est arraché
A son Yvonne et à ses terres,
Il est envoyé au front.

Noël 1914,
C'est con la guerre quand c'est Noël !
On chante dans les tranchées,
D'un côté Stillige Nacht
et Minuit Chrétien en face,
Les ennemis deviennent amis
Le temps de boire un verre
Et de jouer au ballon.

Hiver 1915.
C'est toujours la guerre,
Pour encore combien d'années ?
Il fait froid dans les tranchées
On écrit à sa belle,
On lit son courrier
On fume, on joue aux cartes,
Julien ne montera plus au front.

Printemps 1916.
Il fait meilleur dans les tranchées
Mais toujours on y meure,
A grands coups de canon ;
Il  est revenu du front Gaston
Pour se reposer et attendre
La prochaine sortie,
Après une gorgée d'eau de vie.

Été 1917.
Il fait chaud dans les tranchées
Et sur la ligne de front ;
On s'étripe baïonnette au canon,
Augustin a la peur au ventre
Gaston a perdu la vie,
On fusille pour avoir refusé
De porter un pantalon,
Peut-être celui de Gaston.

Hiver 18.
Augustin a froid dans sa tranchée,
Il a perdu ses guêtres,
Il tremble, il a peur,
Il grelotte de tout son être ;
Il faut y aller,
Il est l'heure,
C'est un  feu d'enfer  sur le front,
Augustin y meure.

Printemps 18.
Quand finira cette boucherie ?
Le paysage n'est plus que champ de labour
Et de terreur ;
Johnny avait pris son fusil,
Un tir d’obus l'a pris,
Johnny ne s'en ira plus en guerre,
Sans pour autant avoir perdu la vie.

Eté 18.
Combien de mois,
Combien d'années encore,
la guerre fait rage sur tous les fronts,
On y meure,
On y perd la raison
Devant tant de morts
et d'horreur ;
Tout cela n'est que chaos,
Otto ne reverra jamais plus Spandau.

Novembre 1918
C'est enfin la fin du cauchemar,
La démobilisation.
On redevient Français à Colmar,
On rentre à la maison
Retrouver parents,
Femme et enfants ;
On reprend goût à la vie,
On retourne à l'usine ou à ses terres,
On a bien servi la Patrie.

Antonin, Louis et Albert,
Et bien de leur compagnons de front
Sont marqués à jamais
Des cicatrices de la guerre.
Le bel Antonin n'a plus visage humain,
Louis n'a plus qu'un bras
Et clopine sur une jambe de bois,
Albert, lui, a perdu une main
Et il crache ses poumons.

-!-!-!