Dans la Capitale de
notre belle et douce France,
Il est entre deux
boulevards,
Dans le quartier des
peintres et des sculpteurs,
UNE RUE,
Si courte, que l’on en
voit le début
Et la fin.
De mes souvenirs de
jeunesse et d’enfance,
Il y avait un marchand
de couleurs,
Une teinturerie,
Un coiffeur,
Une boulangerie,
Une épicerie,
Un plombier, un
encadreur,
Trois Bistrots,
Un Hôtel assez chic,
Et un bel immeuble tout
en grès
et céramique.
et céramique.
Derrière une grande
porte,
Au Trois, dans mes
souvenirs,
Les écuries d’un Général
d’Empire,
Faites d’arcades et
d’une fontaine
Au milieu de la cour.
Un passage qui servit
de décor à une série télé
« La
Bien-aimée »
L’héroïne de l’histoire
A de beaux yeux, vous
savez.
Elle fut également le
cadre
D’une scène du film noir
« Compartiments
tueurs »
Et aussi d’ « A
bout de Souffle » ;
C’est au bout de cette
rue que Belmondo meurt.
Et c’est devant le bel
immeuble en céramique et grès
Que l’on a pu voir une
scène d’une comédie
Avec Marlène Jobert et Philippe Léotard.
Il y avait aussi
Un restaurant
« Chez Rosalie »
Où venait manger,
contre une toile
Amédéo Modigliani.
J’ai vu quelques unes
de ses peintures,
Accrochées aux murs,
En allant y manger un
steack au poivre délicieux.
J’y ai vu au Neuf des
artistes
Qui venaient rendre
visite à une actrice.
Et des fois le contraire.
J’ai participé à une
séance photos
Avec mon petit frère,
Dans la cour, au fond ;
On y photographiait Bernadette
Laffont
Et dans ce même endroit
Je m’y suis fait un
ami, Maurice.
Dans cette rue, deux numéros
Me sont à jamais gravés dans le cœur et le ciboulot.
Je vais y retrouver mes racines.
Deux immeubles que je
connais sur le bout des doigts
L’un au Dix Sept,
l’autre au Neuf.
Mes Grands-parents
étaient concierges au Neuf
Et s’occupaient volontiers
du Dix-Sept,
Parce que mon Tonton
était veuf.
Cette rue était comme
un village tout en long.
On discutait ferme dans
les cafés,
Dont l’un est le Bistrot 7 -.