COPYRIGHT

Ce blog m'appartient. Les textes qui sont les miens aussi.
La plupart des illustrations sont prises sur le net.
Certaines photos seront les miennes.
Ne pas copier SVP.

jeudi 6 novembre 2014

Maman - 92 ans ce jour



Simone,
Petit bout de femme
Un peu plus haute que trois pommes,
Belle et jolie jeune fille
Qui plut à un bel homme,
A qui elle donna trois enfants .
*
Simone,
Petit bout de femme
Un peu plus haute que trois pommes,
Belle et jolie Dame,
Bonne épouse et bonne maman,
Vit partir un à un ses enfants,
Qui lui donnèrent petits et arrière petits enfants.
*
A chacun son destin,
Et Simone au petit nom de Tintin
Vit un jour malheureux partir son homme,
Quand il eut tout juste ses quatre vingt neuf ans.
La maison est trop grande et peu adaptée
Pour ce petit bout de femme,
Juste un peu plus haute que trois pommes.
*
Il est temps de partir pour d'autres horizons,
Loin du grand jardin et de la grande maison,
Mais près d'un de ses enfants.
Installée dans un bel appartement,
Dans ses meubles pour lui rappeler sa maison,
Près des photos de tout son petit monde,
Tintin coule le temps, Tintin coule les ans.
*
Simone,
Petit bout de femme,
Un peu plus haute que trois pommes,
Avec encore toutes ses jolies dents,
Avance dans l'âge doucement,
Avec au plus profond de son âme
Un souvenir d'amour pour le même homme,
Celui de son mari, celui de son amant.
*
Nov 2014


dimanche 12 octobre 2014

Louve de nuit

Sur une idée de
Miss Yves



Les nuits de pleine lune,
Suis-je louve-garelle ?
Je pourrais hurler à la lune,
Je pourrai hurler à la mort,
Mais mon Loup chéri dort.
N'empêche que la lune est bien belle.

Point d'oreilles ni de griffes me poussent,
Point de museau grogneur,
Point de poils sous ma chemise de nuit douce,
Je peste, je buffle, je boubousse,
Tout en silence,
Je suis en déliquescence.

Quand je ne vais pas à mon ordinateur,
Je reste gentiment sous ma couette,
J'entends la pluie sur le toit,
Mais moi je ni suis pas,
J'entends le vent,
Je tue le temps
Entre mon lit et les toilettes.

Je sors les crocs et mes quenottes
Et je dévore
Mon quatre heures de nuit,
Je bois un coup de flotte,
Il me prend un coup de sang,
Je m'énerve, j'enfile mes lunettes
Et le lis.

Les nuits de pleine lune 
Je suis une louve solitaire,
Je ne hurle pas à la lune,
Je ne hurle pas à la mort
Car mon Loup Chéri dort ;
J'en ai de ces nuits des fois ras le bol,
Mais c' est mon affaire.
Je ne pense pas être louve-garolle.

Oct 2014

jeudi 18 septembre 2014

voyage en train



Années cinquante,
Gare de Lyon,
Nous partons en villégiature,
Locomotive à vapeur,
Des compartiments
Dans les wagons.
Nous sommes à l'heure,
Tout le monde en voiture !


Maman, Papa, Mémé, Pépé,
Ma grande sœur
Mon petit-frère tout bébé
Et Moi.

Nous entrons dans un compartiment
Où il y a au moins
Six places vacantes,
Mon Papa tend un hamac en filet
Entre les deux portes bagages,
Pour le dodo du petit bout de chou.

Teugueudeu, tagada, teugueudeu, Tagada
Au passage des aiguillages ;
Tchou, tchou, Tchouuuuu !
Sifflement hardent,
Toilettes au bout du wagon,
Casse-croûte dans le compartiment,
Pain et saucisson.

Lecture ou sieste,
Petit ou gros roupillon,
Le contrôleur contrôle,
Le chemin est long sur rail.
Tiens le train s'arrête !
Gare de Briare,
Branle bas de combat !
Il faut changer de train.
.

C'est assez drôle,
C'est un un auto rail,
Nommé Micheline,
Un train jaune et rouge.
Enfin Bonny sur Loire !
On se bouge,
Tout le monde descend.

Nous continuerons notre route
Jusqu'à notre destination,
En automobile noire,
Aux bons soins de Monsieur Buisson.
.

09.2014

mercredi 27 août 2014

Jeune Fille



Elle est jolie Marie-Lisette.
Elle a la beauté de ses jeunes années,
Innocente des choses de la vie,
Surtout des moins belles.

Elle est bien jolie Marie-Lisette ;
Ses longs cheveux blonds lissés
Lui caressent le visage
Et le creux de ses reins ;
Elle croque à pleines dents son jeune âge.

Elle est jolie Marie-Lisette
Avec ses grands et beaux yeux noisette,
Ses pommettes saillantes et roses,
Son joli nez court et en trompette,
Ses lèvres bien dessinées et naturelles
Qui s'ouvrent en un joli sourire,
 Éclatant de blancheur.

Elle est toute jolie Marie-Lisette ;
Trop jolie peut-être aux yeux d'un vilain,
Un gars qu'elle connaît bien,
Beau gosse mais au funeste dessein.
Elle ne pense pas au malheur,
Elle vit avec une certaine innocence
Sa jeune vie tout en rose.

Elle était jolie Marie-Lisette.
Son joli corps de jeune fille bien
Sous tous rapports
Sera retrouvé un beau jour d'été,
Dans un champ de blé
Entourés de fusains,
Dénudé, outragé, massacré,
Et figé par la mort.

Elle aurait pu être plus jolie encore,
Marie Lisette,
Si elle avait pu avoir trente ans,
Si elle n'avait pas pris un mauvais chemin,
Par un jour de beau temps,
Avec un jeune déjà vil et vilain,
Qui  a voulu sa mort.

Attention jeunes et jolies Demoiselles !
Méfiez vous des jeunes et beaux garçons
Et des beaux messieurs d'âge mûr,
Qui veulent faire avec vous un bout de chemin,
A pied, à cheval ou en voiture.
La vie peut vous être si belle.

Août 2014

mercredi 30 juillet 2014

Les Bouleaux



Un banc blanc,
Devenu un peu vert mousse,
Sous trois bouleaux,
Plus trois autres bouleaux
Sans rien en dessous,
Sauf une maisonnette à oiseaux
suspendue à une branche,
Font six bouleaux au fond du jardin
Curieusement près de la route,
Et au pied desquels pousse de la mousse.

Sous leur feuillage dense et bien vert
Qui pleure tel un saule,
Six troncs élancés
Aux craquelures blanches,
Aux yeux noirs
qui semblent vous regarder,
Aux trous, aux bosses,
Et aux dessins bizarres.

Sans même attendre l'automne,
Ils déversent leurs feuilles
Sur le tapis vert de la pelouse,
Ce qui d'ailleurs m'étonne.
Certaines sont déjà jaunes en plein mois de juillet,
D'autres sont encore vertes et pourtant au sol.
Déjà, ils s'effeuillent,
Elles sont tôt en déroute.

Au temps du temps des couleurs flamboyantes,
La pelouse devient une jolie moquette
De feuilles jaunes et marrons,
Sous laquelle poussent quelques champignons,
Dont parfois je fais la cueillette,
Seulement des bolets,
Laissant les paxilles s'enrouler
Et ceux rouges à pois blancs aux mouches.

Lorsque sous le pied, elles deviennent craquantes,
Les feuilles d'automne
Sont ramassées
Au râteau
Et à la pelle,
Emportées dans une brouette de maçon,
Pas très belle.
Elles iront fumer la terre du potager.
En ce moment, elles sont aspirées
Par le tondeur à gazon.

Un des six bouleaux
Accueille chaque année
Un couple de pigeons,
Walter et Yvonne,
Qui après avoir batifolé dans les branches,
Donnent naissance
A un ou deux bébés pigeonneaux.

***

Je ne me suis pas trop cassé le ciboulot
Pour écrire sur ces arbres,
Car je ne possède pas les armes
Pour écrire plus finement,
Plus poétiquement ;
Que voulez vous,
je n'ai point du poète l'aisance
Pour que mes vers et mes rimes fassent mouche.

Juillet 2014

jeudi 10 juillet 2014

Le Grand Vide


Je suis devant mon écran blanc,
La main droite sur ma souris
Et les doigts de la gauche sur les touches,
Et je me demande comment
Noircir cet espace qui attend un écrit,
En prose ou en vers.
Depuis déjà un certain temps,
L'inspiration est en jachère,
Aucune idée ne me vient à l' esprit,
Le blanc de mon écran 
N'attire qu'une mouche.

Je n'ai jamais bien eu l'esprit
Fertile en poésie,
Aucun thème en ce moment
ne me passe par la tête ;
C'est le grand vide, c'est le grand blanc.
A défaut de rimes et de vers,
Je pourrais écrire une belle prose,
Une histoire policière,
Une histoire un peu bête,
Une histoire triste, une histoire comique,
Une histoire d'amour
A l'eau de rose, 
Mais  le blanc de mon écran
 N'attire qu'un moustique.

Je suis là devant mon écran blanc,
La tête vide, la tête en friche ;
J'ai laissé de côté ma souris,
Mes doigts ne sont plus sur les touches,
Je n'ai même pas pris de notes sur une fiche.
Il se pourrait que pour coucher
A nouveau sur mon clavier
Des écrits en vers ou en prose,
Mon cerveau ait besoin d'un bon labour,
Pour que me revienne à l'idée
L'envie de taper sur mes touches
Des mots de vie, des mots d'amour,
Pour que le blanc de mon écran
N'attire plus ni moustique, ni mouche.

Juillet 2014

jeudi 12 juin 2014

mots de ciel



De ma plume blanche,
J' écris à l'encre bleue ciel,
Des mots d'amour sur tes hanches,
Des mots roses tendres à te surprendre,
Des mots doux sucrés de miel,
Des mots azur qui te rassurent,
Des mots que tu veux entendre.
*
De ma plume blanche,
J' écris à l'encre noire d'orage,
Des mots doux sur tes hanches
Des mots câlins et tendres,
Des mots d'amour sans nuages
Qui ravissent ton visage,
Des mots de cœur, des mots de jour,
Des mots que tu veux entendre.
*
De ma plume blanche,
J' écris à l'encre bleue nuit,
De ma main qui d'émoi flanche,
Des mots d'or, des mots d'argent,
Des mots poussières d'étoiles
Sur ton beau visage réjoui,
Des mots de corps, des mots de nuit,
Des mots qui font tomber tes voiles,
Tes jolis voiles roses et blancs.
*
Je voudrais de ma plume blanche,
A l'encre bleue ciel,
Noire d'orage ou bien bleue nuit,
Souligner chaque mot sur tes hanches,
Tendres mots d'amour,
Et mots de lune de miel,
Le soir, le matin, le jour,
Et surtout pendant la nuit,
D'un tendre rai de soleil.


Mai 2014

jeudi 8 mai 2014

1914-1918





Août 1914.
la guerre est déclarée,
Celle qu'on nomme
La grande guerre,
Celle des tranchées,
Celles des Gueules Cassées ;
Julien est arraché
A son Yvonne et à ses terres,
Il est envoyé au front.

Noël 1914,
C'est con la guerre quand c'est Noël !
On chante dans les tranchées,
D'un côté Stillige Nacht
et Minuit Chrétien en face,
Les ennemis deviennent amis
Le temps de boire un verre
Et de jouer au ballon.

Hiver 1915.
C'est toujours la guerre,
Pour encore combien d'années ?
Il fait froid dans les tranchées
On écrit à sa belle,
On lit son courrier
On fume, on joue aux cartes,
Julien ne montera plus au front.

Printemps 1916.
Il fait meilleur dans les tranchées
Mais toujours on y meure,
A grands coups de canon ;
Il  est revenu du front Gaston
Pour se reposer et attendre
La prochaine sortie,
Après une gorgée d'eau de vie.

Été 1917.
Il fait chaud dans les tranchées
Et sur la ligne de front ;
On s'étripe baïonnette au canon,
Augustin a la peur au ventre
Gaston a perdu la vie,
On fusille pour avoir refusé
De porter un pantalon,
Peut-être celui de Gaston.

Hiver 18.
Augustin a froid dans sa tranchée,
Il a perdu ses guêtres,
Il tremble, il a peur,
Il grelotte de tout son être ;
Il faut y aller,
Il est l'heure,
C'est un  feu d'enfer  sur le front,
Augustin y meure.

Printemps 18.
Quand finira cette boucherie ?
Le paysage n'est plus que champ de labour
Et de terreur ;
Johnny avait pris son fusil,
Un tir d’obus l'a pris,
Johnny ne s'en ira plus en guerre,
Sans pour autant avoir perdu la vie.

Eté 18.
Combien de mois,
Combien d'années encore,
la guerre fait rage sur tous les fronts,
On y meure,
On y perd la raison
Devant tant de morts
et d'horreur ;
Tout cela n'est que chaos,
Otto ne reverra jamais plus Spandau.

Novembre 1918
C'est enfin la fin du cauchemar,
La démobilisation.
On redevient Français à Colmar,
On rentre à la maison
Retrouver parents,
Femme et enfants ;
On reprend goût à la vie,
On retourne à l'usine ou à ses terres,
On a bien servi la Patrie.

Antonin, Louis et Albert,
Et bien de leur compagnons de front
Sont marqués à jamais
Des cicatrices de la guerre.
Le bel Antonin n'a plus visage humain,
Louis n'a plus qu'un bras
Et clopine sur une jambe de bois,
Albert, lui, a perdu une main
Et il crache ses poumons.

-!-!-!


mercredi 23 avril 2014

effeuillage



Boléro jaune et tutu blanc,
Fleur d'été et fleur des champs,
Reine des prés, grande ou petite,
Temps heureux,
Marguerite
Je t'aime un peu.

Ton compagnon, le gentil coquelicot
Chemise rouge passion en papier crépon
Et le coeur en gilet noir,
Duo bizarre, du coup,
Marguerite, 
je t'aime beaucoup

Les amoureux t'effeuillent allongés dans les champs,
Tu as pour ami de blé les épis,
Jaune boléro, blanc tutu,
Rouge coquelicot et épis d'or,
Sur les talus ou dans les champs,
Marguerite
 je t'aime passionnément.

S'est invitée une fleur couleur ciel d'été.
Blanc tutu, rouge coquelicot,
 Bleu bleuet et jaune doré,
Vous enchantez les champ et les prés
Des couleur du Pays,
Marguerite,
Je t'aime à la folie.

Puis vient le temps de la moisson
et de la fin des beaux jours.
Les blés sont coupés, vient le temps des labours,
On ne te reverra qu'à la prochaine saison
Alors, là, et surtout,
 Marguerite
Je ne t'aime pas du tout.


Copyright

jeudi 27 mars 2014

le ciel du vendredi



Si je devais tricoter le ciel,
Sans aucun doute mes mailles
Seraient sans nuage.
Pas un blanc, point de petit gris
Et encore moins de gros noirs,
Aucunement de la grisaille,
Je ne le ferai point ciel d'orage.
Je le tricoterai bleu azur et jaune soleil
Comme un voyage au paradis.

Point de laine mohair
Pour point de ciel cotonneux,
Point de fil angora
Pour point de ciel moutonneux.
Je  tricoterai le ciel en fil de soie bleue
Et en rayons de soleil,
Comme au bord de la grand bleue.

Je ne ferai pas le point de riz
De peur que les grains soit grêle
Ou gouttes de pluie.
Point de couleur beige,
Point de laine blanche
De peur qu'il ne neige
Même si c'est joli.
Je tricoterai ciel et soleil en douce
Au point de mousse.

Si je devais tricoter le ciel,
Je le ferai en bleu azur et jaune soleil ;
Je le ferai bleu d'été,
Je le ferai jaune magique,
Avec peut-être un jacquard vert palmier,
Comme un voyage sous les tropiques.


jeudi 6 mars 2014

Elle




Après une décennie presque et demi
D’une vie sans saveur amoureuse,
Sans parfum de bien être,
Sans communication,
Toutefois ensoleillée
Par deux maternités,
Elle est malheureuse,
Elle part,
Sa valise sous le bras,
Et ses deux enfants à la main.


Après une première dépression
Qu’on dit nerveuse,
Elle est à nouveau en plein cafard,
Elle est de désamour sous pression,
Elle n’est plus elle-même,
Elle part,
Quelques habits dans une valise
Avec ses deux gamins.

Elle s’installe chez ses Parents.
Elle, dans une chambre à l’étage,
Les gosses dans la caravane,
Afin que cela fasse,
Dans la maison,
Moins de remue ménage.
Elle trouve en ville un appartement
Et chez son Assureur une place.

Elle, dont la sinistrose s’en est allée
Au pays des mauvais souvenirs.
S’occupera des accidents
Et autres sinistres.
Ainsi ira sa nouvelle vie.
Les week-end sans les enfants
Sont tristes,
De solitude elle soupire,
En silence, elle hurle à l’amour,
Mais elle ira se consoler
En allant, chaque dimanche
Déjeuner chez ses Parents.

Une année moins un mois
Passera ainsi,
Quand un beau jour
D’un beau mois de Juin,
Elle rencontre quelqu’un.
Sa vie deviendrait-elle enfin belle ?
Tous les trois partagent de lui sa vie,
Entre son appart à elle et chez lui.
Une année de cette vie,
Puis à nouveau elle part
Avec ses gamins qui ont grandit.
Cette fois-ci elle emporte tout,
Puisque là, tout est à elle.

Un nouveau chez elle,
Un nouveau départ,
Elle est heureuse
Ils sont heureux ;
Puis les enfants devenus grands
S’en vont
Chacun vers leur horizon.
Et depuis, c’est la vie à deux
Une vie rose bonbon
Dans un petit cocon,
Une vie enfin savoureuse.