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Ce blog m'appartient. Les textes qui sont les miens aussi.
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jeudi 4 août 2016

Incidents aériens


Après avoir écrit l’histoire de mon premier vol En avion en compagnie de mon Cousin Michel, Chirurgien ORL de son état et qui avait appris à piloter, j’avais eu envie de raconter les quelques déboires vécus lors de voyages aériens, et ce, sur de bien plus longues destinations. J’y ai mis le temps, mais voici comment, personnellement, j’ai eu quelques frayeurs.


En Août 1985, seule, j'ai quitté ma Sarthe d'adoption pour aller rendre une première visite à mon amie américaine, Julia, avec qui je correspondais depuis vingt trois ans. Dans les semaines qui ont précédé mon départ, il y avait eu, en France, au moins deux accidents ferroviaires dans lesquels certaines personnes avaient trouvé la mort, le crash d'un Boeing au Japon et celui d'un avion de lignes intérieures américaines, un Tristar, sur l'aéroport de Dallas.
D'ailleurs, quelqu'un que je connais bien, m'avait dit que ces avions de lignes intérieures étaient de vieux coucous. Tout cela vous met dans l'ambiance.

Ce n'était pas très engageant pour une première traversée aérienne de l'Atlantique et celle du territoire étasunien, jusqu' à Salt Lake City, là-bas, dans les Rocheuses. Ayant déjà mon billet d'avion en poche, je ne pouvais plus reculer. Mon Papa, un peu inquiet, me demanda si j'avais souscrit une police d'assurance vie.
-- Pourquoi ? Lui dis-je, je ne suis même pas sûre d'arriver à Montparnasse.
J'ai volé sur un DC10 d'American Air Lines, d'Orly jusqu'à Dallas où je dus attendre six heures ma correspondance pour Salt Lake City.
Je peux vous dire que ça file les chocottes quand vous voyez sur un aéroport les traces d'un crash survenu peut de temps avant.
Mon voyage aller se passa bien, celui du retour aussi.

En 1996, je repars aux Etats-Unis, toujours pour Salt Lake, city, mais cette fois-là, avec mon Chéri. Nous réservons notre vol sur United Air Lines, moins cher que que AA.
Cette fois, nous partons de Roissy Charles de Gaulle sur un Boeing 777 pour Chicago.
Tout se passa bien, même dans le second avion, un vieux Boeing 727, sauf que nous sommes arrivés à SLC avec du retard et que nous ne savons pas trop ce que nous avons mangé au dîner. D’ailleurs, le repas du midi, n’ avait pas flatté nos papilles non plus.

Au retour, ce ne sera pas la même histoire. Nous atterrissons à Chicago assez durement et en godillant quelque peu suite à des rafales de vent qui ont plaqué l'appareil au sol. On se disait qu'une partie du temps d'attente pour le second avion allait être un peu raccourcie vu qu'il faudrait, comme pour l’aller, prendre une petite navette pour nous emmener au terminal de départ vers notre belle France. Que nenni ! La porte d'embarquement était juste à côté de celle par laquelle nous avions débarqué ; six heures d'attente avant de pouvoir réembarquer, Nous avons eu le loisir de voir arriver notre avion qui venait de Denver et avons assisté à sa préparation pour notre vol vers Paris. Et la cerise sur la gâteau, nous avons vu à la télévision le crash d’un avion dans les Everglades duquel certains passagers avaient été croqués par des alligators dans les marais ; reportage fort réconfortant pour ne pas dire flippant. Heureusement, nous ne volerons pas au-dessus de la Floride.

Nous avons décollé avec une bonne demie heure de retard à cause de celui d'un passager ; ça commençait bien. L'avion quitte le terminal arrive avec lenteur jusqu'à la piste d'envol, Le pilote met les gaz à fond, l'avion s'élance et au bout de quelques secondes, il nous fait un freinage d'enfer à aller donner du nez dans le dossier des sièges devant nous.
On nous annonce que quelque chose ne va pas et l'avion prend une piste d'attente. Nous restons là bien une autre bonne demie heure et ouf ! nous pouvons repartir ; quand je dis ouf, c'est plutôt oh là là !

Nous voilà donc lancés presque à fond les manettes sur la piste et patatras, nouvel arrêt, difficile dans ce cas là de rester zen. Nous avons poussé un grand ouf de soulagement. Nous retournons à un terminal ; tout le monde descend et surtout n'oubliez pas vos bagages à main. L'avion a été vidé de son fret, des repas, des bagages en soute et tout le tintouin. Il nous fallait changer d'avion. Nous avons du attendre qu'un autre avion soit préparé : plein de tout, de kérosène, des bagages, des repas, du fret et du courrier et tout et tout et tout. On nous a mis à disposition des boissons gratuites mais point à manger, et moi, malgré mon stress, j'avais faim, Nous vîmes passer notre commandant de bord avec une énorme pizza, c'était le même qu’au voyage aller, il s'appelait Monsieur Eagle, ça ne s'oublie pas. Nous avons attendu un temps certain. Nous devions arriver chez nous vers treize heures , nous sommes arrivés en ville juste quelques minutes avant dix neuf heures, juste le temps d'aller acheter un bout à manger chez le charcutier près de la gare. C'était la première fois que mon Chéri prenait l'avion.



En 2001, un mois après les attentats du Onze septembre, nous reprenions l'avion pour les Antilles, je peux vous dire que j'ai flippé à mort.

En 2005, nous prenons un billet pour la Guadeloupe, pour rendre visite à des amis avant de passer nos vacances en Martinique. Billets réservés auprès de la compagnie Corsair. Nous volerons sur un Jumbo. A l'embarquement, au fond de l'avion (nous prenions toujours les dernières places où il n'y a que deux fauteuils - ce que nous ne pourrons plus faire à l'avenir, sauf à réserver soi-même sur internet, ce que nous avions fait il y a deux ans), des techniciens s'affairent justement à la queue de l’appareil. Nous leur demandons si ça va le faire et bien évidemment ils nous répondent que oui.

Sauf qu'au bout d'un moment après le décollage, un long moment, puisqu'il s'agit de déjà une heure et demi de vol, le commandant de bord nous avertit que le soleil a changé de côté car il a fait un demi tour en une large boucle, certainement pour ne pas affoler les passagers, comme quoi l'avion avait un problème, qu'il pourrait être réparé aux Antilles mais qu'il préfère retourner à Orly. Facile à compter, une heure et demi  plus une heure et demi, ça fera déjà trois heures de retard. A l’atterrissage, nous nous apercevons que dehors, tout le service de sécurité nous attend : camions de pompiers, ambulances et j’en passe.

L'avion atterrit sur le tarmac technique. Tout le monde descend à l'aide d'un ancien escalier sur roulettes, la totale ! Mais, croyez-moi, ce n'est pas fini. Des minibus emmènent les passagers par vingtaine seulement (nous étions plus de cinq cents personnes à bord) dans une salle de transit. Là, pas de sièges pour tout le monde, seulement deux WC , à boire mais pas à manger, Nous attendrons plus de quatre heures.
Certains passagers ne voudront pas repartir avec le même avion. Inutile de vous dire que j'avais le trouillomètre à zéro et que mon cœur battait plus qu’il ne fallait.

Nous devions arriver à Pointe à Pitre sur le coup de dix huit heures, nous sommes arrivés à une heure du matin ; le temps de prendre la voiture de location dans le noir, sous la pluie, cherchant où sont les essuie-glaces, nous en avions plus que marre. Il nous a fallu rouler une bonne heure pour Capesterre Belle Eau, dans le sud de Basse-Terre, et nous sommes arrivés chez nos amis à deux heures du matin, vannés de chez vannés ; nous avons pris une douche vite fait mais bien fait quand même et somme allés nous coucher, sous une moustiquaire.

Contrairement à la compagnie américaine United-Air Lines qui ne nous a même pas adressé un courrier d'excuses, Corsair a fait mieux les choses. Ils nous ont proposé un avoir de soixante dix euros par personne à valoir sur un voyage a prendre dans l'année qui suit.
J'ai pris ma plus belle plume pour râler et j'en ai obtenu cinquante par personne remboursés de suite par chèque.

Il faut avouer que depuis tous ces incidents, nous n’en avons plus connu d’autres. Je touche du bois car nous reprendrons l’avion en novembre prochain, compagnie Air Caraïbes, vol promotionnel en raison de l’anniversaire de la compagnie, de ce fait, nous n’avons pu obtenir les sièges que nous voulions.

Je puis aussi parler de ce qui est arrivé à mon Chéri, la dernière fois que nous sommes allés aux Etats-Unis. Pendant la longue attente de notre correspondance, il eut l’idiote idée (alors que je l’avais prévenu de ne pas le faire) de sortir de l’aéroport par un tourniquet. Quand il a voulu revenir à l’intérieur, le service de sécurité puis la police lui sont tombé sur le dos. Heureusement il avait son passeport sur lui, ce qui lui a permis d’obtenir un passboard pour pouvoir venir me rejoindre.


Août 2016



jeudi 2 juin 2016

Histoire vraie, histoire triste

Je trouve cette histoire tellement tragique qu'il faut que je la couche sur une feuille de «papier» qui pourrait être marquée d'un double crêpe noir, voire d'un triple.

Dans un petit village du sud Sarthe, un propriétaire avait une parcelle sur laquelle était construite la maison qu'il avait achetée, plus juxtaposée, une autre parcelle qu'il avait laissée en prairie car il ne voulait pas de voisins trop proches.

Quand l'Epouse de ce Monsieur qui s'en était allé avant elle, partit en maison de retraite, les enfants vendirent les biens de leurs parents, séparément.
Tout d'abord, la maison fut vendue très rapidement, et malheureusement, l'acheteur qui était déjà malade au moment de la vente, n'y aura vécu même pas une année entière avant de décéder.

Dans les mêmes temps, les héritiers du bien restant avaient été contactés par un couple de retraités, qui était intéressé par le terrain, parce qu'il était proche du bourg dans lequel il y avait un café-restaurant qui faisait dépôt de pain, un coiffeur et un médecin et aussi parce que ce joli bourg n'était pas loin de la ville. Ces contacts voulant, dans un premier temps, un rabais trop important, l'affaire ne se fit pas.

C'est une année après que le contact fut renoué pour finalement aboutir à la vente du dit terrain au couple en question. Demande et attente du permis de construire, délai de deux mois pour une éventuelle contestation des voisins, et enfin, c'est en février 2015, que commencèrent les travaux de construction de la maison neuve. Les nouveaux propriétaires étaient contents que les travaux démarrent, c'est ce que toutefois ils laissaient paraître.

C'est en fin d'année 2015 que nous apprenons à notre grande stupeur, que trois jours seulement après leur emménagement dans leur maison, le Monsieur s'était pendu dans ses combles. Sa femme s'en est allée chez leur fille, la maison restait fermée, comme abandonnée.

C'est quelques temps après, en courses dans l'hypermarché de la ville que nous apprenons par une habitante du village, que la Dame, étant venue seule dans sa maison pour la chauffer un peu, s'était pendue, à son tour, au même endroit que son mari.

Ce qui me travaille dans cette terrible histoire, c'est pourquoi ?
Comment après avoir mené à bien un tel projet, peut-on en arriver là ?
Je ne pense pas que ce soit une question de finances, d'après ce que je sais. Ont-ils vu trop grand ? Tant par le terrain que par la maison ? Pour le moment, cette triste histoire reste un mystère. Il se peut, qu'un jour, j'obtienne  quelques réponses à mon grand questionnement.
------------------
C'est ce que j'écrivais il y a quelques mois et depuis, j'ai appris, par le maire du village, que c'était bien une question d'argent qui avait poussé le Monsieur à mettre fin à ses jours. Peut-être un financement qui ne fut pas à la hauteur des travaux engagés. Quelle triste destinée !

La vie peut être bonheur, joie, plaisir comme elle peut être malheur, drame et tragédie.

***

mercredi 9 mars 2016

A ma Grand Mère


Petite Mémé

Douce, gentille, attentionnée,
au joli sourire,
toujours un peu speedée,
parfois tête en l'air,
aux histoires qui nous faisaient rire
à pleurer.

Petite Mémé au café du matin
versé par erreur dans le bidet portatif
dans sa petite loge de concierge
du Neuf de la rue Campagne Première
À Paris,
faute d'avoir un cabinet de toilette
et encore moins une salle de bains,
et ce, parce qu'elle faisait toujours 
trente six choses en même temps.

Petite Mémé aux combinaisons,
une par dessus une autre,
le soir en se déshabillant,
au bas à couture sur une jambe et l'autre sans,
au verre de lunettes resté dans l'étui
pour aller lire un papier que lui tendait
un visiteur très surpris,
qui lui demandait
où habitait une locataire américaine ;
J'étais morte de rire.

Petite Mémé, aux petits tas de café
derrière les verres de ses lunettes,
en attrapant le pot de café moulu
posé trop haut dans le placard.
Quelle rigolade avec ma soeur !
Nous étions arrivées au bon moment.

Petite Mémé aux lunettes cassées
et au visage blessé par malheur
contre un panneau indicateur
en se retournant après nous avoir dit au revoir
rue Campagne Première
devant la cour du 17
où mon Papa avait garé la voiture.
.
Petite Mémé au métro pris dans le mauvais sens
tant elle allait vite dans les couloirs 
du métropolitain parisien,
pour aller au Marché Saint Pierre.
C'est tout juste si ma cousine, ma sœur et moi
arrivions à la suivre.

Petite Mémé au gâteau sans farine
le jour de l'appel aux barricades
peu avant la libération de Paris,
au pouce écrasé au portillon
du « Château » du Berry,
à la glissade sur la neige
les deux pieds devant
sous le banc de dehors
en revenant d'être allée chercher
du lait et des œufs à la ferme,
aux cris « au secours » en appelant :
« Jean ! Jean ! « 
pour alerter Pépé
qui devant la télé n'entendait rien.

Pauvre petite Mémé,
Il lui arrivait toujours des trucs pas communs.
Nous aimions l'écouter raconter ses tribulations
lors du départ en exode, 
pendant la dernière guerre mondiale.
Cela valait son pesant de cacahuètes,
tant elle donnait l'impression
de revivre ce triste épisode.

Elle fut un peu perdue quand Pépé s'en est allé..
Puis après le décès de sa sœur et de son frère,
qui demeuraient dans le même hameau,
s'est retrouvée esseulée
là-bas dans son Berry natal,
mais qu'elle était heureuse
quand nous lui rendions visite !

Et puis, un jour, après une vie bien remplie,
après avoir survécu plus de trente ans à mon Pépé,
Petite Mémé s'est en allée, elle aussi,
à plus de cent et une années,
le retrouver au pays des Grands Parents
aimants
et aimés.
*
Mars 2016


Ici avec son premier arrière arrière petit fils.
c'était en 2000 -.
*

vendredi 15 janvier 2016

le ciel

                                                               


Le ciel,
toit du monde,

tantôt bleu,

tantôt blanc nuageux,

des fois nuageux gris/noir,
blanc bleu quand il moutonne,
des jours tout gris,
les nuits tout noir,
rouge au matin et feu le soir,

ouaté blanc quand il floconne,
orageux noir quand il pleure
pour faire pousser les fleur,

nuages roses ou oranges
ciel étrange.

*
 
Il est la demeure
du soleil, de la lune et des étoiles.
Chaque jour il peint une toile,

pour qu'au coucher et au réveil,

qui ne sont jamais pareils,
rouge, bleu azur ou nuageux,
il nous en mette plein les yeux.

                                                                         01.2012