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Ce blog m'appartient. Les textes qui sont les miens aussi.
La plupart des illustrations sont prises sur le net.
Certaines photos seront les miennes.
Ne pas copier SVP.

vendredi 29 mai 2015

Tout un Poème


Alphonse de Lamartine

Il n’est point aisé de coucher sur le papier des mots,
De bons et beaux mots idylliques
Pour écrire des vers avec tendresse,
Quand on n’a point la fibre poétique.
.
Comment faire rimer le dernier mot
Du premier ver
Avec le dernier mot du second,
Ou avec celui du troisième,
Le dernier mot du second ver,
Devant rimer avec le dernier mot
Du quatrième
Quand on n’a point le sens poétique.
.
Comment narrer une histoire d’amour
Qui rimerait avec toujours,
Comment conter la vie au jardin
Tout en alexandrins,
Quant l’inspiration est en détresse.
.
Comment faire rimer soleil avec merveille,
Rose avec éclose,
Romance avec danse,
Quant vous n’avez point l’ âme poétesse,
Et que vous préférez écrire en prose.
.
Il n’est point aisé de coucher sur le papier
En quatre vers une strophe ;
Alors, écrire trois ou quatre strophes
En vers,
C’est la galère.
.
J’ai une grande admiration pour les poètes,
J’aime la poésie et lire des poèmes,
Et si je ne peux point en écrire moi-même,
Ce n’est vraiment pas une catastrophe.

*** 
Pourquoi Lamartine pour illustrer ce texte écrit il y a  un certain temps déjà, parce que j'ai un rapport avec une partie de son poème "Le Lac", apprise à l'école et à un  dessin de mon Papa dans mon cahier de récitations, que malheureusement je n'ai pas conservé.
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jeudi 7 mai 2015

En avion



Lorsque je faisais mes études à Tours,
à l'Ecole Pigier,
en vue de devenir secrétaire,
mon cousin dont j' habitais la maison
de sa mère,
me proposa, par un beau jour,
de nous envoyer tous les deux en l'air
dans un petit avion,
du genre de ceux que quand vous êtes dedans
vous avez l'impression
d'être dehors ;
un coucou pour faire comme l'oiseau,
pour se rapprocher des nuages et du soleil.
*
Sans doute pour oublier
ses déboires conjugaux,
et pour détresser de son métier
de docteur chirurgien
de la gorge, du nez
et des oreilles,
il avait appris à piloter ces engins.
Mon cousin avait un petit côté enfant,
aventurier,
et un peu chercheur d'or,
pour trouver
tout ce qu'il lui manquait pour être bien.
*
Comme je n'avais cours que le matin,
c'est donc au cours d'un  tantôt
qu'il me conduisait comme une petite reine
dans sa belle auto,
au nom d'un félin de la Brousse,
une bien jolie voiture,
à un aérodrome de cambrousse
non loin d'une base militaire aérienne,
où un jour, après un vol, nous étions allés,
et où, à côté de pilotes américains,
au bar de la base,
Nous avions bu un pot.
*
Au premier vol, tout se passa bien,
sauf que de tout là-haut
en bas dans la nature,
je vis trois cimetières,
sans pour autant avoir la frousse,
mais qui me firent penser à l'histoire
du rigolo Fernand Raynaud.
*
Nous survolâmes un beau château
dont la moitié se mire dans le miroir
de l'eau claire
de la rivière le Cher.
Nous avons eu d' un ciel bleu, 
ensoleillé et clair,
un très beau tableau,
une vue magnifique ;
j'en étais heureuse.
*
Puis, un autre jour
élancés sur la piste herbeuse,
dans le bruit d'enfer
que faisait le moteur dans la carlingue
et surtout dans le cockpit,
je fis répéter trois fois mon cousin
qui en fait me disait :
« Tu ne trouves pas qu'il fait un drôle de bruit ? »
Je me suis dit : "non d'une pipe !"
Comme il me vit
inquiète 
et peureuse :
«  Tu veux qu'on fasse demi tour ? »
Je fis oui de la tête,
car je voulais bien revoir Tours,
et surtout revoir
Paris.
*
Nous retournâmes bien vite
au point de départ,
et là, le mécano,
la tête sous le capot
de ce foutu zingue,
pour vérifier à coups d'outils
la mécanique
du moteur,
nous lança :
«  Ben ! Heureusement que vous n'être pas partis
avec ça ! »

Ni une ni deux, nous prenons un autre appareil,
sans pour autant être en panique,
nous prîmes un nouveau départ
et sommes remontés vers le soleil
et les Nuages.




Une fois revenus sur terre,
mon cousin me laissa en plan ;
je le vis avec effroi
bien qu'il serait avec  un moniteur,
se sangler un parachute sur son costume,
pour aller jouer tout là-haut
les bêtes à plumes.
Je le regardai en l'air
faire l'andouille dans un  biplan :
Piqués, loupinges, virages,
tel un aigle cherchant sa proie ;
il fut l'instant de quelques tours
un heureux doux dingue,
un as des as à la JiPé Belmondo.
§
02,2015