A mon Grand-Père

Pépé

Tu n’étais pas notre Pépé de sang,

Puisque tu n’étais pas le Papa de Maman.

Tu étais le Mari de la Maman de notre Mère,

Et ce de fait, tu fus notre Grand-Père.

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Bon Mari pour Mémé,

Beau et bon Père pour Maman,

Tu étais un merveilleux Grand-Père,

Un Pépé extraordinaire.

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Entre toutes les bonnes et choses jolies

Que nous a données ta vie,

A ma sœur, à moi et à notre petit Frère,

Je me souviens de Pâques les matins,

Dans le jardin de notre « Château »,
A notre campagne du Berry ;

Tu prenais un plaisir malin

Et y trouvais un parfait bonheur

A nous regarder chercher nos cadeaux.

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Poissons en chocolat, cloches ou poulettes,

Et petits cocos de toutes les couleurs.

 Toi seul connaissais les cachettes,

Tu les y avais déposés de bonne heure,

Avant d’avoir fait tinter la cloche à troupeau.

.

Tu Rappelais tes petites ouailles

A coups de clairon,

Lorsque nous étions partis battre la campagne,
Au canal, à la Petite Rivière,
Ou chez les Arrières Grands-Parents,

Pour nous faire rentrer à la maison.

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A Paris, rue de la Première Campagne,

Je me souviens aussi des quelques francs

Que tu nous donnais pour aller passer du temps

Au Jardin du Luxembourg :

Tours de manège, friandises et marionnettes.

Tu  étais un Pépé Amour.

.

J’imagine tes trois bonheurs

A chacune de nos naissances.

Ils furent aussi grands que notre malheur

De t’avoir  perdu trop tôt.

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Nous aurions pu t’appeler Pépé Jean

Ou bien Pépé Jeannot

Ou encore, à cause de ton nom,

Pépé Chicorée.

Non,

Tu nous gâtais tant :
Cinéma au Gaumont,
Sucre candi et marrons chauds,
Berlingots et bonbons,
A la violette ou au coquelicot, 

Que seule nous est venue l’idée

De t’appeler Pépé Gâteau.

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