Il
est que cette histoire se déroule dans une petite ville du middle-est américain,
dans une rue quelque peu résidentielle. Julie
et Jim y habitent depuis déjà quelques
années, avec leurs deux enfants Melody
et Bronson. Julie est femme au foyer et Jim est gérant d’une succursale automobile Chevrolet. Depuis leur
installation en ces lieux, eux et leurs deux enfants y coulent des jours heureux.
Il
y a seulement un an, un couple a emménagé dans une maison pratiquement en face de
celle de Julie et Jim. Elle, Eva, lui, John et leur fils, Steevy. Eva est également femme au foyer, John, après
une période de chômage, a trouvé du
travail dans une entreprise de transports, il est souvent absent de chez lui.
C’est
un couple harmonieux, tout comme celui de Julie et Jim. Leur maison est moins
imposante que celle de leurs voisins d’en face mais tout aussi jolie.
Leur
rue, Lafayette Street est bordée d’arbres dont les cimes se rejoignent, formant,
à la belle saison une tonnelle de verdure qui ombrage la rue et lui donne un
peu de fraîcheur par temps de fortes chaleurs. En automne, la rue est teintée
de couleurs chatoyantes, elle est magnifique. En hiver les arbres font un tunnel de branches dénudées, entrelacées,
qui, la nuit, avec la lumière des lampadaires, ressemble à une forêt
quelque peu fantomatique. C’est une rue au charme
évident. Les maisons y sont coquettes et les jardins fleuris sont bien
entretenus. Il y fait bon vivre.
Avec l'aimable et gentille autorisation de l'auteur de cette photo qui est aussi le propriétaire de cette maison. Merci Abe.
Leur
petite différence de statut social n’empêcha
point que des relations se lièrent entre les deux couples, tout d’abord en
toute cordialité, puis ensuite, amicales. Quand John était absent pendant
plusieurs jours, Eva était souvent invitée chez Julie et Jim ; les trois
enfants s’entendaient à merveille.
Ces
deux familles étaient devenues presque inséparables. Julie et Eva partaient
souvent ensemble faire du shopping ou allaient aux cours de gymnastique
auxquels Julie avait réussi à ce qu’Eva s’y inscrive aussi. De leur côté, les
hommes allaient à la pêche, passe-temps favori de Jim.
Tout se passait bien jusqu’au
jour du drame.
Un
jour, en fin d’après-midi, Julie entendit la sirène d’une voiture de police,
tout d’abord au loin, puis de plus en plus près. Son Sang se glaça quand elle
vit que la voiture de police s’arrêtait devant la maison d’en face, la maison de
leurs amis. En ordonnant aux enfants, les siens et à Steevy qui était venu
jouer avec Melody et Bronson, de rester à la maison, elle traversa la rue en
courant pour bien évidemment savoir ce qu’il s’y passait ou s’y était passé.
Tout d’abord, les policiers l’empêchèrent de s’approcher. Insistant sur le fait
qu’ils étaient des amis très proches,
ils la laissèrent entrer.
Son
regard se porta de suite sur John, en état de choc, les yeux noyés de larmes.
-- John !
Interpella Julie, "que s’est-il passé, où est Eva ?"
Un
policier répondit à la question :
-- Désolé, Madame, elle a été
assassinée. Son mari l’a trouvée morte dans la cuisine, en rentrant de son
travail.
Julie
resta là sans rien dire, choquée par cette terrible nouvelle. Eva morte, tuée,
mais par qui ? Elle n’eut pas le droit de voir le corps d’Eva ; elle eut
juste le temps de faire part de sa désolation et de son chagrin à John. Comment
va réagir Steevy ?
A
cet instant, Steevy, qui était un petit garçon intelligent, comprit que quelque
chose de terrible était arrivé chez lui. Il avait le nez collé à la fenêtre de
la maison d’en face la sienne. Que vais-je faire avec Steevy, se dit Julie ? Que
vais-je lui dire ? Comment annoncer à un petit ange que sa Maman est
morte ?
Un
des policiers dit à Julie :
-- Allez chercher
l’enfant, et retournez chez vous, nous vous interrogerons plus tard .
C’est ce qu’elle fit,
complètement bouleversée par cette terrible affaire.
Jim
ne tarda pas à rentrer chez lui. La voiture de police était toujours arrêtée le
long du trottoir de la maison d’en face. Il se demandait bien pourquoi. Sa
femme l’accueilla en larmes, soulevée de soubresauts. Elle eut bien du mal à
donner des explications à son mari.
Quelques
instants plus tard, la sonnette de la porte d’entrée retentit, c’est la police
qui vient poser quelques questions aux voisins et amis d’ Eva et de John.
Rien
de cet entretien n’aida la police, car de celui-ci ne ressortit que tout allait
bien, semble-t-il, dans le couple de la maison d’en face et dans leurs relations
amicales.
John,
en rentrant de son travail, avait trouvé Eva étendue sur le carrelage de la
cuisine, lardée de plusieurs coups de couteaux et baignant dans son sang. Il avait appelé la police.
D’après
ses déclarations, il savait que Steevy était chez Julie et Jim, Eva le lui avait
dit au téléphone.
Les
policiers pratiquèrent aux recherches et relevés d’usage, photos de la scène de
crime, empreintes, taches de sang, au cas où le meurtrier se serait
malencontreusement blessé et éventuelles traces d'ADN.
Dès
que la police fut partie Jim voulu aller voir John pour le soutenir dans son
malheur. Julie l’accompagna. John les remercia mais voulut rester seul avec son
chagrin et son enfant.
De
retour chez eux, Julie et Jim se posèrent mille questions au sujet du meurtre
d’Eva. Etait-ce un meurtre, était-ce un assassinat ? Etait-ce la basse
œuvre d’un rôdeur ou d’un cambrioleur ? Eva connaissait-elle son
assassin ? Avait-elle un
amant ? John aurait-il tué son Eva ? Ils se dirent au cours de cette
terrible soirée, que la police finirait bien par trouver le coupable.
Le
lendemain matin, la vie reprit son cours, Jim partit à son travail, Julie
conduisit les enfants à l’ école. Steevy en était bien évidemment dispensé.
Elle se demandait comment allait John, comment allait Steevy ?
Elle
n’avait pas le cœur à aller à son cours de gymnastique, fit quelques courses
nécessaires
à la préparation du repas et rentra chez elle. Une voiture de police était à
nouveau stationnée devant la maison d’en face.
L’Inspecteur
Harry n’y alla pas par quatre chemins :
-- Pensez
vous que votre femme avait un amant ? Demanda-t-il à John.
-- Certainement
pas , répondit John, très catégorique.
--
En êtes-vous si sûr ?
-- Oui,
totalement sûr, répondit fermement John.
-- Nous
savons que le mobile du crime n’est pas le vol. Rien n’a été volé, votre femme
n’a pas de subi de violences sexuelles, alors je me demande qui a bien pu la
tuer, dit l’Inspecteur Harry.
-- Je
ne sais pas, dit John, peut-être s’est-elle disputée avec quelqu’un de
connaissance ou quelqu’une ; une personne que je ne connaîtrais pas.
--
Le résultat des analyses des taches de sang, des empreintes et des traces d’ADN
nous éclairera certainement.
-- A
part vos amis Julie et Jim, connaissez vous quelqu’un susceptible de vouloir du mal à votre épouse,
où peut-être à vous d’ailleurs, ce pourrait être une vengeance.
--
Moi, avec mon travail, j’ai le temps de voir personne, à part mes
collègue de travail et Jim avec qui je vais à la pêche de temps en temps.
-- Ecoutez ,
fit l’inspecteur Harry, réfléchissez de votre côté, moi, j’essaie de voir
du mien, car il va bien falloir trouver le meurtrier ou l’assassin.
--
Si je comprends bien, mes investigations vont se cantonner à vos collègues de
travail que je ne vais pas manquer d’interroger et à vos voisins et amis. Cela
limite le champ de mes recherches. Je ferai quand même du porte à porte
dans la rue au cas où. Au fait, vous
n’êtes pas sur la route en ce moment ?
--
Non, mais ce devait être que pour deux ou trois jours.
L’inspecteur
quitta John, quelque peu dubitatif.
Les
collègues de travaillent de John ne furent pas d’un grand secours à
L’inspecteur Harry. Rien de spécial ne lui fut signalé, sur le comportement de
John, qu’aucun de ses collègues ne fréquentait.
Aucun d’entre eux n’avait été invité à seulement boire un verre chez lui.
L’inspecteur se dit alors que la solution viendrait peut-être de la maison d’en
face de la maison d’en face.
Il
laissa passer les obsèques d’Eva au cours desquelles John était effondré de
douleur et de chagrin. L’inspecteur Harry était présent, par respect, et aussi
par professionnalisme. Il est des fois où l’assassin assiste aux funérailles de
sa victime, son attitude interpellant le
policer présent. Il semble que ce ne fut pas le cas ; l’enquête de
l’Inspecteur Harry piétine.
Julie
demanda des nouvelles de John par téléphone, car quelque chose, sans savoir
vraiment quoi, l’empêchait d’aller jusqu’à chez lui. Il allait comme un homme
qui vient de perdre sa femme, qui plus est, sauvagement assassinée, et qui
reste seul avec un enfant très jeune. Julie lui proposa de s’occuper de Steevy pendant qu’il serait à
son travail. John lui répondit que son patron lui avait proposé un travail de
manutentionnaire au dépôt. Il peut s’occuper
de Steevy sans problème.
Julie
sentit que John se détachait d’eux et elle se demandait bien pourquoi.
L’inspecteur Harry se
présenta un matin chez Julie et Jim.
--
Ecoutez, Madame, je suis désolé de venir vous importuner, mais mon enquête
n’avance pas, il semble que rien de transpire du côté de votre voisin. J’ai
interrogé ses collègues de travail et aucun indice ne s’est dégagé de mes
différents entretiens avec eux. Le porte à porte dans la rue de m'a pas plus éclairé.
-- Cherchez
du côté d’Eva, elle avait peut être un amoureux transi, qui sait !
-- Non,
chère Madame , répondit l’Inspecteur Harry, vous pensez bien que j’ai
cherché de ce côté-là aussi, mais je n’ai rien trouvé de concret. Par contre,
à l’heure supposée du meurtre, c’est-à-dire en tout début d’après-midi d’après
le légiste, votre mari s’est absenté de son bureau.
-- Et
alors ! Fit Eva.
-- Il
se pourrait que l’amoureux transi d’Eva soit votre époux.
Bien
que la situation ne se prête guère à la rigolade, Eva pouffe de rire :
-- Vous
plaisantez, j’espère ! Fit-elle à l’encontre de l’Inspecteur.
-- Je
ne plaisante jamais quand je fais une enquête, Madame .
-- Je
suppose que vous lui avez demandé où il était.
-- Bien
évidemment et sa réponse fut qu’il avait fait un saut chez vous, inquiet, parce
que vous ne répondiez pas au téléphone.
-- C’est
évident, puisque je n’étais pas à la maison. Je suis partie environ une petite
demie heure pour aller faire quelques
achats, entre autres pour faire un gâteau pour le goûter des enfants.
-- Donc,
l’alibi de votre mari ne peut être confirmé par personne. Il déclare vous avoir
téléphoné pour vous demander si vous pouviez passer à son bureau avec les
enfants pour aller dîner en ville.
-- C’est
exact, Inspecteur, c’était notre anniversaire de mariage, et sachez que mon
mari s’inquiète toujours pour moi et sa progéniture. Nous avons remis ce dîner
au lendemain, d’autant que j’avais acheté de quoi nous préparer un petit dîner
sympa. Il m’a rappelé un peu plus tard.
-- Je
sais, fit l’Inspecteur quelque peu déçu de ne pouvoir trouver une piste de ce côté-là. Si ce n’est pas du côté
d'une éventuelle liaison entre d’Eva et Jim, il se pourrait que ce soit du celui de Julie et John, se dit-il
en remontant dans sa voiture.
L’Inspecteur
Harry décida de faire de plus amples recherches dans le passé
des
deux couples et de chacun. Au bout de celles-ci, rien de soupçonneux ne
transpira de ses investigations. Ces quatre là étaient des gens normaux, au
passé normal. Ils ne se connaissaient pas avant qu’Eva et John viennent
s’installer dans la maison d’en face, de celle de Julie et Jim. Son enquête était
au point mort ; il abandonna même l’idée d’une relation amoureuse entre Julie
et John.
Pourtant
il revint à la charge un couple de semaines après son précédent entretien avec
Julie.
--Bonjour
Madame .
-- Bonjour
Inspecteur, encore vous !
-- J’ai
une question qui me taraude l’esprit et je me dis que la réponse pourrait peut-être
faire avancer mon enquête. Aviez vous une relation sentimentale avec
John ?
-- Décidément
Inspecteur, vous me faîtes rire. A votre question idiote, je vais répondre que
NON. Demandez moi si Eva et moi avions aussi une relation spéciale, pendant que
vous y êtes !
L’Inspecteur Harry prit congé
d’Eva, quelque peu dépité de n’avoir point trouvé une quelconque piste au cours
de cet interrogatoire. Il traversa la rue et alla sonner cher John.
--Bonjour
Monsieur.
--Bonjour
Inspecteur.
--J’ai
le regret de vous dire que je n’avance pas dans mon enquête. Il se pourrait que
le meurtre de votre femme soit l’œuvre d’un rôdeur ou de quelqu’un que seule,
votre femme connaissait. Étant donné qu’aucune trace d’un ADN, autre que le
vôtre et celui de votre femme, qu’aucune empreinte autre que les vôtres et
celles de votre épouse n’ont été trouvées sur la scène du crime, que les taches de sang sont uniquement les
siennes, je me vois forcé de classer cette affaire, et croyez bien que je le
regrette vivement. Il se peut qu’un jour, un nouvel indice fasse redémarrer
l’enquête, car je voudrais bien coincer le monstre qui a fait ça.
L’inspecteur
Harry traversa la rue en sens inverse pour aller à sa voiture. Il se retourna
vers John qui l’avait accompagné sur le pas de sa porte et lui lança :
-- Dites
moi, ce n’est pas vous qui auriez tué votre femme, par hasard ?
Puis sans attendre une quelconque réponse de
la part de John, il monta dans sa voiture et démarra.
Le
petit Steevy revint jouer avec Melody et Bronson, ce qui donnait à Julie et
John l’occasion de discuter quelques instants à chaque fois. John et Jim
prenaient quelques bières ensemble de temps à autre. Trois mois passèrent ainsi.
Jim invita encore une fois John à aller pêcher ensemble mais John refusa une fois
de plus. Julie lui avait pourtant dit que cela lui ferait du bien de sortir un
peu de chez lui. Elle lui avait même proposé un pique-nique tous ensemble avec
les enfants, mais John avait également refusé une journée qui aurait pu lui être
agréable, qui l’aurait sorti de sa malheureuse solitude.
Jim
s’en alla donc seul à la pêche ; une partie de pêche en solo dont il ne
reviendra jamais. En effet, Julie ne voyant pas son mari revenir à l’heure,
prit sa voiture pour aller voir ce qui pouvait le retarder autant. Elle avait
demandé à Melody d’être bien sage et de veiller sur son petit frère.
Une
fois sur les lieux - Jim s’installait toujours au même endroit - son matériel
de pêche était là, mais Jim n’y était plus. Julie fut prise d’un malaise
soudain. C’est sûr, il est arrivé
quelque chose à Jim. Sa voiture est là et John n’est pas endormi dedans. Julie
prit son téléphone portable et appela la police. Il est convenu qu’elle attende
les policiers sur les lieux de la disparition de Jim.
Ils
ne purent que constater la même chose que Julie, Jim s’était volatilisé. Un
étrange sentiment traversa l’esprit de Julie, Jim serait-il l’assassin d’ Eva,
avait-il pris la fuite ? S'est-il noyé volontairement ? Tout s’embrouillait dans sa tête.
Les
constatations d’usage furent établies, Julie regagna son domicile et les
policiers le commissariat. Le lendemain matin, l’Inspecteur Harry vint la
questionner. Julie était dans un était d’inquiétude terrible. L’inspecteur
faisait faire des recherches à l’endroit de la disparition de son mari, tant
sur terre que dans la rivière.
John
vit de sa fenêtre la voiture de l’Inspecteur Harry et le visage tourmenté par le chagrin de Julie
sur le pas de sa porte quand l’inspecteur repartit de chez elle.
L’inspecteur
Harry trouvait que cette disparition était bizarre, quelques mois seulement
après le meurtre commis dans la maison d’en face. Les recherches pour retrouver
le corps de Jim, car l’Inspecteur était persuadé, dès le début de cette
affaire, que Jim était mort, sans doute noyé accidentellement ou peut-être
suicidé. Julie du prouver qu’elle était restée chez elle, car elle avait une
montagne de linge à repasser. L’Inspecteur, bien qu’il ne le pensait pas
vraiment, demanda à Julie si elle doutait que son mari ait pu disparaître
volontairement :
-- Absolument
pas Inspecteur, et pour quelle raison ? Je vous vois venir, vous pensez
que peut-être Jim a tué Eva, qu’elle
était sa maîtresse. Je ne le pense pas du tout. J’ai bien peur que Jim se soit
noyé, pour une raison qui m’échappe encore car, c’était un excellent nageur. Un
malaise peut-être, je ne sais pas Inspecteur. Il ne lui aurait peut-être rien
arrivé si John avait accepté d’aller pêcher avec lui .
-- Ah bon !
Fit l’inspecteur. John savait qu’il était à la pêche ?
-- Oui, répondit Julie.
Et alors !
--
Je vais aller le voir, dit l’Inspecteur, et il prit congé de Julie pour se
rendre dans la maison d’en face.
-- Bonjour
Inspecteur.»
-- Bonjour,
fit-il sèchement à John.
-- Vous
saviez donc que votre voisin était parti seul à la pêche hier.
-- Oui,
Inspecteur, il m’avait invité à venir avec lui, mais je n’en avais pas le cœur.
Pourquoi Inspecteur ?
-- Tout
simplement parce qu’il n’est pas rentré chez lui hier soir ; parce que son
matériel de pêche et sa voiture sont restés sur son lieu de pêche.
-- Comment
ça, Inspecteur !
-- Comment
ça ! Comment ça ! Je n’en sais rien, il s’est sans doute noyé,
répondit l’Inspecteur. Qu’avez-vous fait hier après midi ?
-- J’étais
chez moi, fit John.
--
Quelqu’un peut-il l’attester ?
-- Euh,non !
je suis seul en ce moment, mon fils est en vacances chez mes Parents.
-- Bizarre,
bizarre, marmonna l’Inspecteur en rejoignant sa voiture.
L’Inspecteur
avait bien une idée, mais pourquoi une disparition dans une maison et un
meurtre dans la maison d’en face. Le
meurtre d’Eva serait-il d’ailleurs un assassinat et la disparition de
Jim en serait-il un aussi.
Quelques
jours passèrent. L’Inspecteur reçu un appel téléphonique du shérif en poste dans une ville éloignée de
seulement quelques kilomètres. Un corps avait été repêché dans la rivière. D’après
la description qu’il en fit, il s’agissait bien de celui de Jim. Julie du
reconnaître le corps de son mari et une autopsie fut ordonnée. Les conclusions
de celle-ci prouvèrent que Jim ne s’est pas noyé accidentellement, il était mort
quand il est tombé dans l’eau. Aucune trace de coups ne fut relevée sur son corps,
aucun impact de balle, aucune blessure laissant penser qu’il aurait pu être tué
avant d’être poussé dans la rivière. Il semblerait qu’il ait eu un malaise cardiaque,
l’autopsie ayant révélé que son coeur n’était pas en très bon état. Son père
était décédé précocement des mêmes causes.
Les
obsèques de Jim eurent lieu en la présence de l’Inspecteur Harry. John était
présent également. Son visage laissait paraître une grande tristesse.
Julie trouva rapidement un travail et voyait John
chaque matin quand tous les deux emmenaient leurs enfants à l’école.
Deux
mois passèrent et John invita Julie et ses enfants à un pique-nique. Julie
refusa. Elle n’était pas prête à ce genre de sorties, pas encore. John fut
dépité de ce refus :
-- Peut-être
une fois autre fois, plus tard.
-- C’est ça, John, lui dit Julie,
peut être plus tard.
Ainsi,
l’été était là, Melody et Bronson étaient en vacances chez leurs grands
parents, John en profita pour revenir à la charge.
-- Désolée,
John, pas ce week-end, mes parents me ramènent les enfants et nous voulons
passer du temps ensemble.
--
Combien de fois, vais-je rencontrer
des refus de ta part, Julie ? Lui
demanda John, sur un ton très agacé.
-- Mais
autant de fois que je vais vouloir, John », lui répondit Julie sèchement. Écoute John, Quand j’en aurai envie, je te ferai signe, OK ! Au
revoir !
La
fin de l’été se profilait à l’horizon, laissant les arbres de Lafayette Street prendre doucement ses
couleurs d’automne.. Nous étions à la mi septembre et Julie n’avait toujours
pas proposé une sortie avec John et Steevy. John est beau garçon, mais il
semble que Julie soit indifférente à son charme.
Julie est une belle femme, toujours pimpante,
même quand elle est en décontracté. Son maquillage est léger et met en valeur
sa beauté naturelle. C’est bien pour cela que Jim en était tombé follement
amoureux.
L’école
a rouvert ses portes et Julie commence à
redouter ses rencontres avec John. Il lui ferait la cour que cela ne
l’étonnerait pas, et cela la met très mal à l’aise. Un jour, John vit Julie,
dans le centre ville, en compagnie d’un homme à la terrasse d’un bar. Le soir
même, il téléphona à Julie pour lui en faire le reproche. Là, Julie lui
rétorqua :
-- Écoute
John, si tu veux refaire ta vie, ce ne peut être avec moi. Je ne suis pas
amoureuse de toi, si toi tu l’es de moi. Je t’aime bien mais c’est tout.
Il
y eut un grand silence au bout du fil dans la maison d’en face .
-- Je
suis désolée si je te fais de la peine, John, mais tu ne peux pas me forcer à avoir
des sentiments pour toi.
-- Non,
bien sûr, fit John, et en haussant le ton, poursuivit :
--
Mais… mais…si tu savais …..
-- Quoi,
mais… mais…si je s’avais quoi, John ! Explique toi ! Que dois-je
savoir ? Qu’essaies du de me faire comprendre ?
--
Rien du tout, rien du tout, répéta-t-il.
--
Comment ça rien du tout ? Explique toi enfin !
--
Non, non, c’est rien. Excuse moi.
-- Écoute, si tu as quelque chose à me dire, on peut en discuter calmement, si tu
veux.
Avant
que John ait pu répondre Julie entendit au bout du fil un brouhaha
indescriptible. Que se passe-t-il encore, se demanda-t-elle.
Soudain,
la sonnette de la porte d’entrée retentit et un homme entra sans que Julie n’ait
eu le temps d’aller lui ouvrir. C’est un collègue de l’Inspecteur Harry.
-- Raccrochez,
lui dit-il. Julie s’exécuta.
-- Que
se passe-t-il ?
-- Regardez
par la fenêtre. Julie vit, au bout de quelques minutes, John, menottes aux
mains, entre deux policiers en uniforme, suivis de l’Inspecteur Harry. Celui-ci
vint rejoindre son collègue chez Julie, pendant que les deux policiers firent
asseoir John dans la voiture de l’Inspecteur Harry. Julie est abasourdie sans
trop comprendre ce qui se passe.
--
Vous l’arrêtez ? Et son fils ? Il est à l’école !
-- Rassurez
vous nos services vont faire le nécessaire.
Pauvre
Steevy pensa-t-elle.
-- Madame,
vous ne vous en doutiez sûrement pas, mais je vous avais fait mettre sur
écoute, ainsi que votre voisin de la maison d’en face, au cas où de vos
conversations, il filtrerait quelque chose d’important pour la suite de mon enquête.
-- Ce
qu’il essayait de vous faire comprendre c’est qu’il a tué sa femme pour vous
avoir, vous. Il vient de tout avouer. Il vous voulait à tout prix. Votre mari
est bien mort accidentellement, il est tombé à l’eau après son arrêt cardiaque,
ce qui a bien arrangé votre amoureux fou. Dieu et lui seuls, savent ce qu’il
aurait fait à votre mari s’il n’était pas mort, de cela il n’a rien voulu nous
dire.
Julie
en resta terriblement choquée. Si l’amour est aveugle, il est parfois assassin.
Il est des voisins qui habitent dans une maison d’en face et qu’il ne faudrait avoir
jamais connus et encore moins fréquentés.
Au
cours des interrogatoires avec la police, John, afin de soulager sa conscience,
confia aux policiers qu’il était allé retrouver Jim sur le lieu de pêche en vue
de le tuer. Mais Jim était déjà mort sur le bord de la rivière. Il n’ eut qu’à
pousser son corps dans l'eau, comme s’il voulait participer, de cette façon, à son
envie de le faire disparaître..
John
fut condamné à la prison à vie. Steevy fut confié à la garde de ses
Grands-Parents. Julie déménagea quelques
mois plus tard et alla s’installer dans une autre ville avec l’homme avec
lequel John l’avait vue à la terrasse d’un café. C’était le bras droit de Jim dans
la succursale Chevrolet, lui qui avait proposé du travail à Julie. Il avait
demandé sa mutation pour éloigner Julie, Melody et Bronson de la vue de la
maison d’en face.
FIN
Texte Copyright
Texte Copyright
Hé bien, que de rebondissements !!!!!Cela m'a tenu en haleine !!!Comme quoi,il faut de méfier de tout le monde !héhé!!!!Voilà John à l'abri !!!!Merci pour ce moment de lecture que j'ai bien apprécié !
RépondreSupprimerK.....
Je repasserai...
RépondreSupprimerBravo alletant comme il faut
RépondreSupprimerune nouvelle policière fort bien vue Claude !
RépondreSupprimerI am so glad l,inspecteur Harry was such a lousy detective not to have ordered a polygraph test.
RépondreSupprimerThis story would have been cut in half.We would have been spared of this alletante cliff hanging tale to enjoy.
♡✿♡ ♡✿♡ ♡✿♡
RépondreSupprimerCoucou Chère Claude !!!
C'est génial d'avoir écrit cette intrigue ! Tu l'as bien écrit et tout en lisant on a envie de savoir ce qui s'est passé et le dénouement de l'histoire.
Merci Claude !!! J'aime beaucoup !!!!
Bises jusqu'à chez toi
et je mets ton deuxième blog dans mes favoris :o)
♡✿♡ ♡✿♡ ♡✿♡
JE viens de regarder les écris de Claude car je n'ai pas de BIBI,je ne pensai plus à cette histoire!J'ai tout lu c'était long!est-ce toi qui a inventé tous çà??Tu as de l'imagination,je ne pouvais pas m'arrêter je voulais savoir la fin,mais j'avais compris qu'il ne sagissait pas de tes amis,heureusement d'ailleurs
RépondreSupprimerCrois tu que je puisse lire ton oeuvre pour les aveugles?Il faudrait que je demande à la BSS Je peux toujours le faire pour
une amie qui aime les policiers et à qui je porte des CD BRAVO! BRAVO!
Bon, j'ai pris la décision d'imprimer ton texte qui est assez long et je n'aime pas lire longtemps sur l'ordi...
RépondreSupprimerD'habitude je n'aime pas trop les policiers mais j'avais été prise par le début de l'histoire, alors...
Belle soirée !
Tu as le sens des rebondissements. T'es -tu inspirée d'un fait divers ?
RépondreSupprimer@ Miss Yves
RépondreSupprimerNon pas du tout.Cela m'est venu comme ça par une nuit d'insomnie.
Merci d'avoir pris le temps de lire mon histoire. Il y en aura d'autres.
Eh bien, vive l'insomnie!
RépondreSupprimerMais c'est tout un roman, très intéressant à lire et bien écrit. Tu as tous les talents.
RépondreSupprimerDigne d un roman policier, c est plein de suspense et tellement plausible. Ma soeur aînée habitait au nouveau Mexique. Hélas elle a été vaincue par la maladie et s est éteinte il y a 7 ans déjà.
RépondreSupprimerBonne soirée Claude
Latil