Après
avoir écrit l’histoire de mon premier vol En
avion
en compagnie de mon Cousin Michel, Chirurgien ORL de son état et qui
avait appris à piloter, j’avais eu envie de raconter les quelques
déboires vécus lors de voyages aériens, et
ce,
sur de bien plus longues destinations. J’y ai mis le temps, mais
voici comment, personnellement, j’ai eu quelques frayeurs.
En
Août 1985, seule, j'ai quitté ma Sarthe d'adoption pour aller
rendre une première visite à mon amie américaine, Julia, avec qui
je correspondais depuis vingt trois ans. Dans les semaines qui ont
précédé mon départ, il y avait eu, en France, au moins deux
accidents ferroviaires dans lesquels certaines personnes avaient trouvé la
mort, le crash d'un Boeing au Japon et celui d'un avion de lignes
intérieures américaines, un Tristar, sur l'aéroport de Dallas.
D'ailleurs,
quelqu'un que je connais bien, m'avait dit que ces avions de lignes
intérieures étaient de vieux coucous. Tout cela vous met dans l'ambiance.
Ce
n'était pas très engageant pour une première traversée aérienne
de l'Atlantique et celle du territoire étasunien, jusqu' à Salt
Lake City, là-bas, dans les Rocheuses. Ayant déjà mon billet
d'avion en poche, je ne pouvais plus reculer. Mon Papa, un peu
inquiet, me demanda si j'avais souscrit une police d'assurance vie.
--
Pourquoi ? Lui dis-je, je ne suis même pas sûre d'arriver à
Montparnasse.
J'ai
volé sur un DC10 d'American Air Lines, d'Orly jusqu'à Dallas où je
dus attendre six heures ma correspondance pour Salt Lake City.
Je
peux vous dire que ça file les chocottes quand vous voyez sur un
aéroport les traces d'un crash survenu peut de temps avant.
Mon
voyage aller se passa bien, celui du retour aussi.
En
1996, je repars aux Etats-Unis, toujours pour Salt Lake, city, mais
cette fois-là, avec mon Chéri. Nous réservons notre vol sur United
Air Lines, moins cher que que AA.
Cette
fois, nous partons de Roissy Charles de Gaulle sur un Boeing 777 pour
Chicago.
Tout
se passa bien, même dans le second avion, un vieux Boeing 727, sauf
que nous sommes arrivés à SLC avec du retard et que nous ne savons
pas trop ce que nous avons mangé au dîner. D’ailleurs, le repas
du midi, n’ avait pas flatté nos papilles non plus.
Au
retour, ce ne sera pas la même histoire. Nous atterrissons à
Chicago assez durement et en godillant quelque peu suite à des
rafales de vent qui ont plaqué l'appareil au sol. On se disait
qu'une partie du temps d'attente pour le second avion allait être un
peu raccourcie vu qu'il faudrait, comme pour l’aller, prendre une
petite navette pour nous emmener au terminal de départ vers notre
belle France. Que nenni ! La porte d'embarquement était juste à
côté de celle par laquelle nous avions débarqué ; six heures
d'attente avant de pouvoir réembarquer, Nous avons eu le loisir de
voir arriver notre avion qui venait de Denver et avons assisté à sa
préparation pour notre vol vers Paris. Et la cerise sur la gâteau,
nous avons vu à la télévision le crash d’un avion dans les
Everglades duquel certains passagers avaient été croqués par des
alligators dans les marais ; reportage fort réconfortant pour
ne pas dire flippant. Heureusement, nous ne volerons pas au-dessus de
la Floride.
Nous
avons décollé avec une bonne demie heure de retard à cause de
celui d'un passager ; ça commençait bien. L'avion quitte le
terminal arrive avec lenteur jusqu'à la piste d'envol, Le pilote met
les gaz à fond, l'avion s'élance et au bout de quelques secondes, il nous fait un
freinage d'enfer à aller donner du nez dans le dossier des sièges
devant nous.
On
nous annonce que quelque chose ne va pas et l'avion prend une piste
d'attente. Nous restons là bien une autre bonne demie heure et ouf !
nous pouvons repartir ; quand je dis ouf, c'est plutôt oh là
là !
Nous
voilà donc lancés presque à fond les manettes sur la piste et
patatras, nouvel arrêt, difficile dans ce cas là de rester zen.
Nous avons poussé un grand ouf de soulagement. Nous retournons à un
terminal ; tout le monde descend et surtout n'oubliez pas vos
bagages à main. L'avion a été vidé de son fret, des repas, des
bagages en soute et tout le tintouin. Il nous fallait changer
d'avion. Nous avons du attendre qu'un autre avion soit préparé :
plein de tout, de kérosène, des bagages, des repas, du fret et du
courrier et tout et tout et tout. On nous a mis à disposition des
boissons gratuites mais point à manger, et moi, malgré mon stress,
j'avais faim, Nous vîmes passer notre commandant de bord avec une
énorme pizza, c'était le même qu’au voyage aller, il s'appelait
Monsieur Eagle, ça ne s'oublie pas. Nous avons attendu un temps
certain. Nous devions arriver chez nous vers treize heures , nous
sommes arrivés en ville juste quelques minutes avant dix neuf
heures, juste le temps d'aller acheter un bout à manger chez le
charcutier près de la gare. C'était la première fois que mon
Chéri prenait l'avion.
En
2001, un mois après les attentats du Onze septembre, nous reprenions
l'avion pour les Antilles, je peux vous dire que j'ai flippé à
mort.
En
2005, nous prenons un billet pour la Guadeloupe, pour rendre visite à
des amis avant de passer nos vacances en Martinique. Billets réservés
auprès de la compagnie Corsair. Nous volerons sur un Jumbo. A
l'embarquement, au fond de l'avion (nous prenions toujours les
dernières places où il n'y a que deux fauteuils - ce que nous ne
pourrons plus faire à l'avenir, sauf à réserver soi-même sur
internet, ce que nous avions fait il y a deux ans), des techniciens
s'affairent justement à la queue de l’appareil. Nous leur
demandons si ça va le faire et bien évidemment ils nous répondent
que oui.
Sauf
qu'au bout d'un moment après le décollage, un long moment, puisqu'il s'agit de déjà
une heure et demi de vol, le commandant de bord nous avertit que le
soleil a changé de côté car il a fait un demi tour en une large
boucle, certainement pour ne pas affoler les passagers, comme quoi
l'avion avait un problème, qu'il pourrait être réparé aux
Antilles mais qu'il préfère retourner à Orly. Facile à compter,
une heure et demi plus une heure et demi, ça fera déjà trois
heures de retard. A l’atterrissage, nous nous apercevons que
dehors, tout le service de sécurité nous attend : camions de
pompiers, ambulances et j’en passe.
L'avion
atterrit sur le tarmac technique. Tout le monde descend à l'aide
d'un ancien escalier sur roulettes, la totale ! Mais,
croyez-moi, ce n'est pas fini. Des minibus emmènent les passagers
par vingtaine seulement (nous étions plus de cinq cents personnes à
bord) dans une salle de transit. Là, pas de sièges pour tout le
monde, seulement deux WC , à boire mais pas à manger, Nous
attendrons plus de quatre heures.
Certains
passagers ne voudront pas repartir avec le même avion. Inutile de
vous dire que j'avais le trouillomètre à zéro et que mon cœur
battait plus qu’il ne fallait.
Nous
devions arriver à Pointe à Pitre sur le coup de dix huit heures,
nous sommes arrivés à une heure du matin ; le temps de prendre
la voiture de location dans le noir, sous la pluie, cherchant où
sont les essuie-glaces, nous en avions plus que marre. Il nous a
fallu rouler une bonne heure pour Capesterre Belle Eau, dans le sud
de Basse-Terre, et nous sommes arrivés chez nos amis à deux
heures du matin, vannés de chez vannés ; nous avons pris une
douche vite fait mais bien fait quand même et somme allés nous
coucher, sous une moustiquaire.
Contrairement
à la compagnie américaine United-Air Lines qui ne nous a même pas
adressé un courrier d'excuses, Corsair a fait mieux les choses. Ils
nous ont proposé un avoir de soixante dix euros par personne à
valoir sur un voyage a prendre dans l'année qui suit.
J'ai
pris ma plus belle plume pour râler et j'en ai obtenu cinquante
par personne remboursés de suite par chèque.
Il
faut avouer que depuis tous ces incidents, nous n’en avons plus
connu d’autres. Je touche du bois car nous reprendrons l’avion en
novembre prochain, compagnie Air Caraïbes, vol promotionnel en
raison de l’anniversaire de la compagnie, de ce fait, nous n’avons
pu obtenir les sièges que nous voulions.
Je
puis aussi parler de ce qui est arrivé à mon Chéri, la dernière
fois que nous sommes allés aux Etats-Unis. Pendant la longue attente
de notre correspondance, il eut l’idiote idée (alors que je
l’avais prévenu de ne pas le faire) de sortir de l’aéroport par
un tourniquet. Quand il a voulu revenir à l’intérieur, le
service de sécurité puis la police lui sont tombé sur le dos.
Heureusement il avait son passeport sur lui, ce qui lui a permis
d’obtenir un passboard pour pouvoir venir me rejoindre.
Août
2016
Que d'émotions ! plus ou moins flippants tous ces incidents. Il faut avoir foi en sa bonne étoile pour faire de tels voyages ;-)
RépondreSupprimerEn dehors d'un baptême de l'air sur l'aérodrome d'Avignon (il y a de ça des lustres !) j'ai pris une seule fois l'avion : un aller-retour pour traverser la Méditerranée. Et il faudrait des circonstances absolument exceptionnelles pour que je m'envoie une nouvelle fois en l'air de cette façon :D
Bisous, Claude, bonne miaou ;-)
A ne pas faire lire à mon époux qui ne veux plus entendre parler de voyage en avion :o(
RépondreSupprimerje ne suis pas grande voyageuse et mes destinations ne sont pas si lointaines...donc peu d'incidents à mon actif...je pense que le plus grand risque vient de l'humain !
RépondreSupprimernotre dernier voyage était les pays baltes et le prochain l'Espagne
bisous Claude belle journée
@ Tilia
RépondreSupprimerJ'ai toujours une petite appréhension mais je suis maintenant relativement calme dans l'avion, question habitude je pense. Je bouquine, je fais des mots fléchés ou je regarde la petite télé qui est sur le dossier du siège avant. Suis contente quand le p'tit dèj' arrive c'est signe qu'il n'y en a plus pour longtemps.
Bises caniculaires !
@ Fifi
Ah bon ! Y en a un qui s'est mal passé aussi ?
@ Josette
Ce n'est pas la longueur du voyage qui fait la dangerosité, sans vouloir te faire peur.
oh là là !! Mais c'est assez terrifiant ce que tu narres là, Claude ! J'ai pris plusieurs fois l'avion sans problème mais ce que tu racontes ici est flippant il faut avouer . Malgré tout, l'avion reste un transport sur . Allez, je vais prendre ma bagnole et entrer dans la circulacon !!
RépondreSupprimeroh là là !! Mais c'est assez terrifiant ce que tu narres là, Claude ! J'ai pris plusieurs fois l'avion sans problème mais ce que tu racontes ici est flippant il faut avouer . Malgré tout, l'avion reste un transport sur . Allez, je vais prendre ma bagnole et entrer dans la circulacon !!
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